Dans la matinée du vendredi 10 mars 2023, le personnel de SOS Villages d’Enfants a échangé sur l’importance de l’innovation, de la technologie et du numérique pour les femmes et les filles qui participent à la mise en œuvre de ses programmes, et ce dans le cadre de la journée des droits de la femme, qui cette année tournait autour du thème : « Pour un monde digital et inclusif, innovation et technologie pour l’égalité des sexes ». Grâce aux technologies de l’information et de la communication, les programmes d’Abomey-Calavi, Dassa-Zoumé, Natitingou et la Direction Nationale ont activement participé aux différentes présentations et échanges.
Dans le cadre de la Journée Internationale des femmes, SOS Villages d’Enfants au Bénin a initié un webinaire sur le thème de cette année qui est intitulé comme suit « Pour un monde digital et inclusif, innovation et technologies pour l’égalité des sexes ». A l’entame de la formation, Monsieur Salimane Issifou, Directeur National de SOS Villages d’Enfants a montré l’importance des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Tout en incitant le personnel à prendre des initiatives par rapport aux TIC, il a exhorté tout le monde à inciter les enfants et les jeunes à faire des études scientifiques. « Nous avons pris beaucoup d’initiatives dans l’univers SOS et au Bénin, notamment en ce qui concerne ICDL (International Certification for Digital Literacy), le programme Learnio pour l’entreprenariat numérique, etc. Nous devons nous assurer que beaucoup de femmes et de filles en profitent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle nous lancerons prochainement la formation Learnio uniquement pour les femmes et filles » a-t-il ajouté.
Ensuite, le Manager des Technologies de l’Information et de la Communication a mis l’accent sur le fait que plus d’hommes vont vers les technologies que les femmes. Sur le plan mondial, par exemple, 37% des femmes n’utilisent pas l’internet bien qu’elles constituent près de la moitié de la population. En Afrique, en 2021, 18,8% de femmes ont accès à l’internet contre 24,9% d’hommes selon l’UIT. Il faut forcément que les filles s’y mettent si elles veulent avoir leur mot à dire dans le futur. Dans une société où le numérique est désormais omniprésent, il devient impossible de vivre, de travailler et de s’épanouir sans comprendre le fonctionnement d’un environnement qui repose sur la logique algorithmique. Et c’est ce qu’a compris l’ONU, qui a intégré l’accès à l’internet comme un droit fondamental humain en 2016. D’ici 2023, il y aura 700.000 emplois dans les métiers du numérique. Mieux, une présence accrue des femmes dans le numérique générerait un surplus annuel de plus de 9 milliards d’euros dans le PIB européen. Il urge donc de sauter certains verrous comme la faible pénétration des TIC en Afrique comparativement aux autres continents à cause du manque d’électricité, de l’internet et des technologies. Les pesanteurs socioculturelles et le faible pouvoir économique limitant l’accès des femmes aux TIC ne font pas exception. Mieux, il faut outiller davantage les femmes, car 38% d’entre elles ont été victimes de violences en ligne d’après une étude menée dans 51 pays.
A la suite du Manager des TIC, il y a eu beaucoup d’échanges. Il est désormais souhaité de mieux soutenir les filles participant aux différents programmes de SOS Villages d’Enfants au Bénin à embrasser les technologies d’une manière générale et les métiers du numérique en particulier. L’Assistante sociale, madame Emerline Bachabi, a trouvé bon et nécessaire que les jeunes filles soient formées aux TIC, mais il faut qu’un accent particulier soit mis sur la vie privée de ces jeunes filles, car il y a le revers des NTIC à ne pas occulter. Pour finir, elle a reconnu qu’il faille que les parents des participants au renforcement de la famille et les éducateurs de jeunes orientent les filles comme garçons vers les séries scientifiques.
A la fin, le Directeur National est revenu sur l’importance et l’urgence des NTIC pour les collaborateurs, collaboratrices et les filles. Il a exhorté le personnel à renforcer leurs propres capacités en informatique. Il est donc indispensable que chacun, surtout les filles et les femmes, prenne ses responsabilités.
