Au cours du weekend écoulé, N’ko et ses autres frères et sœurs avaient un programme particulier. Avec leur responsable de prise en charge (parent SOS), ils avaient en effet programmé de transformer le karité préalablement moulu, en beurre, comme on en voit sous forme de produit fini au marché.
Curiosité et découvertes
Le réveil fut matinal ce samedi. Dans la maison de N’ko ce jour, personne n’a voulu se faire conter le processus de préparation et de fabrication du fameux beurre de karité. Dès la veille déjà, la responsable de prise en charge (parent SOS) avait fait broyer les noix de karité acquis au moulin du quartier. N’ko et ses frères et sœurs ont ensuite aidé à torréfier la poudre issue du moulin. Ils étaient donc déjà prêts pour l’activité principale du lendemain, à savoir, la transformation de la pâte en beurre de karité. ‘’Comment ça va se passer,’’ se demandaient-ils ?
De la poudre à la pâte, puis… au beurre
Sous les directives et explications de la responsable de prise en charge (parent SOS), étape par étape, la poudre ramenée du moulin sous forme de pâte épaisse de karité est mélangée à de l’eau puis battue dans des bassines. Chacun voulut avoir sa propre bassine. “C’est un travail en équipe et qu’on fait ensemble,’’ a indiqué le parent aux enfants. Tous les enfants, sans exception, avaient littéralement mis la main à la pâte. Personne ne voulait rater cela. La responsable de prise en charge veillait de temps en temps à l’ajout de l’eau tiède au produit, et la pâte est battue de nouveau. L’écume, riche en matières grasses, va se désolidariser de l’eau en remontant à la surface tandis que les impuretés resteront dans le fond de la bassine ; l’écume est récupérée.
Une fois l’écume extraite, la responsable de prise en charge aidera à chauffer ce produit pendant deux (2) heures environ. L’écume va se liquéfier et devenir noirâtre. C’est ce liquide qui deviendra plus tard du beurre de karité. Pour y arriver, on le remue pour hâter l’évaporation de l’eau et faire descendre les impuretés dans le fond. Le liquide s’éclaircit et l’huile apparaît à la surface. L’huile est prélevée et refroidie à l’air libre.
Un samedi bien rempli !
Ce samedi donc, N’ko, ses frères sœurs ont ainsi connu une journée bien remplie. Il y avait chez ces enfants, de l’excitation, de l’envie d’apprendre, de découvrir, et chez la responsable de prise en charge, une envie de partager un savoir-faire, pour la future autonomie des enfants dont elle a la charge. Ces derniers ont ainsi appris comment on passe de la simple et ordinaire noix, au beurre de karité, un produit à multiples usages, et très recherché. On peut dire que ce fut un pari réussi pour les deux parties !
