Le village de Tré, dans la commune de Dassa-Zoumé, a vibré ce 30 juillet 2025 au rythme de la Journée de l’Enfant Africain (JEA), célébrée en différé sous le thème : « Planification et budgétisation des droits de l’enfant : progrès depuis 2010 ». Initialement prévue pour le 16 juin, la célébration a certes connu un léger report, mais la qualité des activités et la mobilisation ont pleinement compensé ce décalage. Comme le dit si bien l’adage, « l’accouchement fut difficile, mais le bébé se porte à merveille ».
Plus d’une centaine d’enfants venus de divers quartiers de Dassa-Zoumé ont pris part à cette journée riche en émotions, en couleurs et en enseignements. La cérémonie s’est déroulée en présence de nombreuses personnalités, dont Mme Inès FATOKOUN, représentante de la Directrice Départementale des Affaires Sociales et de la Microfinance (DDASM), M. Léon AKPO, conseiller municipal et représentant du maire, M. Donatien HOUNVI, manager du site SOS de Dassa-Zoumé, le chef d’arrondissement de Tré, Sa Majesté le roi de Tré, ainsi que le responsable du guichet unique pour la protection sociale.
Le programme a été ponctué de discours officiels, d’interventions thématiques, de plaidoyers des enfants et de prestations culturelles impressionnantes.
Dans son allocution d’ouverture, Mme FATOKOUN a salué les enfants pour leur réussite scolaire avant de souligner les progrès réalisés en matière de planification et de budgétisation des droits de l’enfant. Elle a insisté sur l’urgence pour les instances locales d’intégrer pleinement les droits de l’enfant dans les plans et budgets communaux : « La budgétisation des droits de l’enfant doit être un impératif. J’invite toutes les plateformes locales à accorder une place prioritaire à leur réalisation. »
Prenant la parole à sa suite, M. Léon AKPO a tenu à rendre hommage à feue Mme Madeleine ATIHOU, ancienne responsable de prise en charge à SOS Dassa-Zoumé, à travers une minute de silence émouvante. Il a ensuite exprimé le souhait que le maire soit davantage impliqué dans les engagements pour la cause des enfants, notamment aux côtés de SOS Villages d’Enfants.
Pour clôturer les allocutions, le Manager du site, M. Donatien HOUNVI, a lancé un appel fort : « Investir dans l’enfance, c’est investir dans l’avenir de notre nation. » Il a encouragé tous les détenteurs d’obligations à appuyer davantage la mise en œuvre des droits de l’enfant.
La séquence de sensibilisation fut assurée par M. OBOSSOU de l’ONG RAPIDEL, qui a partagé une communication étoffée sur les progrès réalisés en matière de planification et de budgétisation des droits de l’enfant au niveau local et national. Il a abordé des secteurs clés tels que l’éducation, la santé et la participation des enfants.
Moment fort de la cérémonie : la lecture du plaidoyer des enfants, portée par la jeune Marie Christine AKANKPON. « Nous demandons un accès équitable à l’éducation, à la santé, à une alimentation saine, et la garantie de notre droit à participer aux décisions qui nous concernent. » a-t-elle déclaré avec assurance, appelant les décideurs à un engagement réel pour un avenir plus juste et équitable.
La journée a été magnifiée par de riches animations culturelles : sketchs, chorégraphies, et interprétations artistiques, toutes réalisées par les enfants, ont enthousiasmé l’assistance.
À l’issue de la célébration, les témoignages recueillis ont traduit la satisfaction générale. Mme GNINTOPA, parent SOS, a confié : « Je suis émerveillée par les prestations des enfants. Ils ont un potentiel extraordinaire qu’il faut encourager. » Grâce, une participante, a retenu un message fort : « On a parlé des droits et des devoirs des enfants. Les parents doivent respecter leurs droits. » Quant à Angèle, elle a lancé un appel : « La fête s’est bien passée. J’invite tous les parents à respecter les droits des enfants. »
Ainsi, cette célébration différée de la JEA à Dassa-Zoumé fut un moment de sensibilisation, de valorisation de la parole des enfants, et de consolidation de l’engagement collectif pour un avenir respectueux de leurs droits.




